Aperçu des actus du jour :
💻 Claude Code corrige le principal défaut des assistants IA de code.
🎨 Adobe permet de créer des modèles IA sans risque légal.
🏦 OpenAI vise les 100 Md$ et automatise les métiers experts.
💡 La créativité devient un indicateur de performance.
📊 Wikipédia alimente les requêtes IA… mais perd ses lecteurs humains.
🏭 Renault, Dauphine et l’État accélèrent sur l’adoption de l’IA.
🔐 L’identité numérique devient un actif stratégique à protéger.

📌 Les 3 mises à jour clés

Adobe, Claude Code et Google AI Studio à l’honneur avec leurs updates

Adobe offre la créativité, sans les risques légaux

Adobe sort AI Foundry, une plateforme pensée pour créer ses propres modèles génératifs à partir de ses données maison. Le tout repose sur Firefly, son moteur formé uniquement sur du contenu sous licence. Concrètement, une marque peut générer texte, image, vidéo ou 3D en partant de ses assets internes, sans craindre de se prendre les pieds dans les droits d’auteur. L’approche vise clairement les grands comptes : personnalisation forte, conformité juridique et cohérence de marque. C’est aussi un message au marché : Adobe veut devenir l’alternative “sûre” aux géants plus opaques. Le premier client annoncé est Disney Imagineering, ce qui donne une idée du niveau d’ambition. Pour les grandes entreprises, l’IA bascule d’un terrain d’expérimentation créative à un outil de production sous gouvernance.

Claude corrige ce que tous les devs détestaient

Anthropic lance une nouvelle version de Claude Code, pensée pour rendre la vie des devs un peu moins pénible. Pour resituer le contexte, jusqu’ici, chaque action sensible (ouvrir un fichier, lancer un test, modifier une ligne) devait être validée manuellement. Une précaution nécessaire pour éviter les dérapages, mais qui transformait le moindre projet en marathon de confirmations. Cette fois, on définit les règles à l’avance et Claude travaille en autonomie dans un espace sécurisé, sans dépasser le cadre. Résultat : plus de fluidité et paradoxalement, une sécurité renforcée. Anthropic va même plus loin en rendant ce système “sandbox” open source, pour que d’autres outils puissent l’adopter. Une avancée technique, mais surtout culturelle : l’idée qu’on peut collaborer avec une IA sans avoir à choisir entre productivité et confiance.

Google AI Studio s’améliore pour séduire les dévs

Google modernise AI Studio, sa plateforme pour concevoir des apps avec ses modèles maison (Gemini, Veo, GenMedia…). Tout se passe désormais dans un espace unifié, où l’on peut passer du texte à l’image, de la voix à la vidéo, sans perdre le fil (contrairement à l’expérience assez morcelée d’avant). Les nouveautés ne sautent pas aux yeux, mais elles changent le quotidien : meilleure visibilité sur l’usage, gestion simplifiée des clés API, possibilité d’enregistrer ses instructions et de les réutiliser. Bref, moins de clics, plus de continuité. Derrière ces ajustements, on sent une stratégie : installer AI Studio comme le vrai QG des créateurs d’applications IA. Voir toutes les updates sur le site de Google 🔗

🔎 Décryptage

OpenAI

OpenAI vise 100 Md$ de revenus : la course folle à l’automatisation

Ce que c’est. OpenAI veut faire passer ses revenus de 13 à 100 milliards de dollars d’ici 2028. Pour y arriver en moins de quatre ans — contre sept pour Tesla ou Meta — l’entreprise ne peut pas compter uniquement sur ChatGPT, qui ne devrait générer qu’environ la moitié de ses revenus à cet horizon. Le reste viendrait de nouveaux relais : publicité, commerce conversationnel… et surtout, automatisation de l'expertise.

Pourquoi ça compte. OpenAI veut devenir un acteur économique de niveau GAFAM. Le projet Mercury en est la meilleure preuve. L’entreprise a recruté plus de 100 anciens banquiers d’affaires (Goldman Sachs, Morgan Stanley, KKR…) payés 150 $/h pour entraîner ses systèmes à réaliser des modèles financiers complexes. Un test grandeur nature du potentiel d’automatisation sur lequel OpenAI veut bâtir la moitié de sa croissance.

Limites. Si ce pari réussit, OpenAI deviendrait l’intermédiaire invisible de millions de décisions professionnelles. Chaque e-mail, contrat ou modèle financier passerait, de près ou de loin, par son infrastructure. Une position dominante qui interroge sur la souveraineté numérique.

À retenir. OpenAI veut prouver que l’IA peut automatiser des métiers experts sans perdre la main sur la qualité ni la confiance. Mais à force de courir plus vite que le marché, le risque n’est plus technique : il est stratégique.

👁️ L’œil Business

La créativité, nouvel indicateur de performance

Selon une étude menée par HP et le MIT Sloan, le sentiment d’accomplissement est devenu le premier facteur de bien-être au travail — devant le salaire et la qualité du management. Et ce sentiment vient de plus en plus de la créativité : avoir la liberté d’imaginer, d’expérimenter, de produire quelque chose de nouveau.
Les outils d’IA jouent ici un rôle paradoxal : ils automatisent, certes, mais ils redonnent aussi du temps et de l’espace pour créer. Pour les entreprises, le message est clair : la productivité ne se mesure plus seulement en output, mais en énergie créative. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne plus envie de créer que d’ouvrir un tableur.

📊 Adoption & marché

Le chiffre qui parle
1 milliard vs –8 % : le paradoxe Wikipédia

Wikipédia traite plus d’un milliard de requêtes IA par jour… mais voit son trafic humain chuter de 8 % sur un an. Paradoxe révélateur : plus l’IA s’appuie sur la connaissance collective, moins les internautes y accèdent directement. Wikipédia est de moins en moins une encyclopédie pour les humains, et de plus en plus une base de données pour l’IA.
Pour les éditeurs, le défi n’est plus d’être lus — c’est d’être utilisés.

Compétences IA pour Dirigeants. Paris-Dauphine lance en mars 2026 un certificat de formation continue pour managers (sans prérequis technique) visant à piloter une stratégie IA dans l’entreprise. Voir plus 🔗

Renault, l’IA entre dans les usines. Le constructeur intègre l’IA dans ses processus de production : maintenance prédictive, contrôle qualité et planification automatisée. Une illustration concrète de l’IA industrielle, bien loin des chatbots marketing. Voir plus 🔗

Danone, Sodexo, BNP : retour sur les IA agentiques. Ces groupes partagent les enseignements de leurs premières expérimentations d’agents IA internes. Tous pointent la même limite : sans intégration profonde aux systèmes métiers, les “agents” restent des POC prometteurs mais isolés. Voir plus 🔗

L’État muscle sa stratégie IA. La nouvelle feuille de route gouvernementale prévoit un cadre d’expérimentation public-privé pour tester l’IA dans les services publics. Objectif : passer du discours à la mise en œuvre concrète. Voir plus 🔗

🔮 Le radar de Joynt

Le signal faible
L’identité devient un actif à protéger

Récemment, plus de 1 000 experts ont appelé à suspendre le développement de l’IA “superintelligente”, redoutant notamment une perte de contrôle et une explosion des contenus trompeurs. Leurs inquiétudes trouvent déjà un écho concret : YouTube déploie un outil de détection de deepfakes pour aider les créateurs à repérer les vidéos générées avec leur visage. Même combat, deux échelles : celui de la confiance numérique. L’identité devient une ressource à certifier, au même titre que la donnée.

Outils à découvrir

Pas de catalogue gadget : ici, chaque outil est relié à une fonction métier. De quoi savoir tout de suite si ça peut servir à vos équipes.

  • Nexos 🔗 — la plateforme qui centralise tous les modèles d’IA (ChatGPT, Claude, Mistral…) pour l’entreprise. L’IT garde la main sur la sécurité et les règles d’usage, pendant que les équipes utilisent les outils dont elles ont besoin. Pour qui ? Directions IT, innovation et data qui veulent démocratiser l’IA sans perdre le contrôle. (Levée : 30 M €)

  • Simplora 🔗 — copilote de réunion en temps réel, il traduit les échanges complexes en langage clair, suggère des questions de relance et génère automatiquement des notes personnalisées selon votre rôle. Pour qui ? Managers, chefs de projet et équipes internationales.

  • Base44 🔗 — la plateforme IA no-code qui crée des apps à partir d’un simple prompt (rien de bien nouveau), mais qui, à mon sens, se place au-dessus de beaucoup avec un backend et une gestion des utilisateurs bluffants — le tout à des tarifs très compétitifs comparés aux concurrents. Pour qui ? Startups, équipes métiers et indépendants. ❤️ Coup de cœur d’Alex.

  • Murf 🔗 — le studio vocal propulsé par l’IA. Créez en quelques minutes des voix-off ultra réalistes pour vos vidéos, podcasts ou présentations. Pour qui ? Équipes com’, créateurs et formateurs qui veulent produire du contenu pro sans micro ni studio.

👀 Juste pour ne pas passer à côté

  • On le voit déjà partout : OpenAI a lancé Atlas, son navigateur web intégré à ChatGPT, un concurrent frontal à Chrome qui transforme la recherche en dialogue. Voir plus🔗

  • Google déploie “Skills”, un hub d’apprentissage avec des cours en ligne pour transformer la formation IA. Voir plus🔗

  • GM embarque Gemini dans ses voitures dès 2026 : l’assistant vocal IA de Google s’installe sur le tableau de bord. Voir plus🔗

  • Reddit attaque Perplexity en justice pour avoir prétendument récupéré son contenu ("scraping") sans payer pour alimenter son moteur de réponses. Voir plus🔗

  • Qwen muscle son moteur “Deep Research” : vos rapports deviennent des mini-sites web interactifs. Voir plus🔗

  • Perplexity débarque sur les télés Samsung avec un an d’abonnement premium offert à la clé. Voir plus🔗

💌 L’essentiel, ça se partage (et un peu d’aide, ça fait toujours plaisir !)
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