Le “AI-Free” devient le nouveau “gluten-free” de la tech, LinkedIn passe au matching intelligent, et ChatGPT Voice sort du registre gadget

📌 Les 3 mises à jour clés

LinkedIn fait évoluer son moteur de recherche d’emploi en ajoutant une couche IA qui ne regarde plus seulement les compétences affichées. Elle analyse aussi le parcours récent, la logique de carrière, les secteurs proches et les compétences que l’on peut raisonnablement déduire d’un profil. On passe d’un moteur basé sur des mots-clés à un moteur qui cherche vraiment à rapprocher un profil des bonnes opportunités (beaucoup plus "intelligent” vous me direz 😉). Pour les recruteurs, leurs recherches deviennent plus fines et LinkedIn encore plus central dans leurs habitudes. Mais cela crée aussi un effet de concurrence entre entreprises, car un profil adapté à un poste a de grandes chances de l’être pour plusieurs, surtout sur les métiers très demandés où les fiches de poste se ressemblent beaucoup. Petit conseil pour les candidats : avec cette évolution, soigner son profil LinkedIn devient encore plus important. La façon dont vous présentez vos expériences, compétences et réalisations peut réellement faire la différence. Voir plus 🔗

La fonction voix dans ChatGPT ne date pas d’hier, et ceux qui l’ont testée savent à quel point l’expérience était… frustrante : on parle, on attend, on lit le transcript, puis la réponse. Rien de naturel, rien de fluide, et surtout rien d’utilisable dans le rythme du travail. La nouveauté, c’est un mode vocal intégré directement dans la fenêtre de chat. On parle, le texte apparaît en temps réel, et la réponse suit immédiatement. On n’est plus dans un système “j’envoie un vocal”, mais dans une vraie conversation continue, comme un face à face. La courte démo le montre très bien : voir la vidéo 🔗. Côté usages métiers, cette fluidité change tout ! Petit exemple simple : un manager en déplacement peut dicter un brief complet, voir le texte se structurer à l’écran, corriger à la volée, et obtenir une version propre avant même d’être arrivé au bureau. Avec cette fluidité, ChatGPT Voice sort clairement du registre gadget : on va arrêter de “tester le mode voix” et juste l’utiliser, parce que dans beaucoup de cas, parler va devenir plus rapide que taper.

L’annonce a déjà beaucoup tourné (difficile d’être passé à côté si vous suivez l’actu IA, même si ça n’a pas fait le bruit de Gemini 3 Pro la semaine précédente📣). Mais elle mérite un petit décryptage. Claude Opus 4.5 devient excellent sur Excel, PDF et documents longs : comprendre un tableau compliqué, repérer les incohérences, réorganiser un fichier sans casser sa structure… Pour les équipes ops, finance, achats ou juridique, c’est un vrai gain au quotidien. Côté dev, il progresse aussi clairement sur le code, avec de très bons résultats multi-langages. Point notable : il est désormais disponible sur Vertex AI (la plateforme IA de Google Cloud où les entreprises gèrent, monitorent et sécurisent leurs modèles). Autrement dit, pour toutes les équipes déjà “chez Google”, le déployer devient aussi simple que de cocher une case. Enfin, côté sécurité, les DSI apprécieront : il encaisse mieux les attaques par prompt injection, même si les tests montrent qu’il reste vulnérable aux tentatives avancées. Plus robuste, oui ; invincible, non.

🔎 Décryptage

Ce que c’est. Depuis quelques jours, c’est un véritable festival : OpenAI🔗, Perplexity🔗, Google🔗 et Copilot🔗 sortent chacun leur “AI shopper”. Littéralement comme du pop-corn 🍿. Le principe reste le même : vous décrivez ce que vous cherchez, l’IA fouille le web, compare, résume les avis, propose des options… et, parfois, permet d’acheter directement (PayPal côté Perplexity, Shopify côté OpenAI).

Pourquoi ça compte. Ce n’est pas une révolution du e-commerce, mais une course pour ne pas rater un usage qui décolle. Le shopping est simple, fréquent, mesurable : parfait pour créer un réflexe. Et avec leurs bases d’utilisateurs + partenaires marchands (Shopify, PayPal), les géants peuvent pousser très vite ces expériences. Le point clé, c’est que la bataille se joue sur l’usage, pas encore sur la qualité — ce qui explique cette sortie synchronisée.

Les limites. Les assistants généralistes restent approximatifs ⚠️: prix faux, stocks fantômes… Les startups spécialisées comme Onton🔗 (mobilier / déco) ou Daydream🔗 (mode) rappellent que sans données métier, impossible de recommander correctement. À noter aussi : les retailers voient déjà arriver une première vague de deepfakes et contenus manipulés 🔗.

À retenir. Les AI shoppers sortent en chaîne non pas parce qu’ils sont prêts… mais parce que personne ne veut laisser un concurrent devenir l’endroit où commence l’achat.

👁️ L’œil Business

Le “AI-first” est en train de devenir le nouveau “mobile-first”. Sur le papier, on est tous d’accord : il faut repenser les processus pour intégrer l’IA. Dans la pratique, on voit surtout des objectifs top-down (la direction annonce “on devient AI-first”)… alors que les vrais gains naissent bottom-up : une équipe qui automatise un reporting ou encore un commercial qui prépare mieux ses rendez-vous. Autrement dit : ce sont les usages réels qui tirent la transformation, pas les slogans. Et cette idée est très bien décrite ici 🔗.
Et comme le rappelle Forbes🔗, qu’on parle d’AI-first, AI-native ou AI-accelerated (toute la “jargon factory”), le seul indicateur qui compte vraiment, c’est la productivité par collaborateur. Si elle monte, vous êtes déjà AI-first, même sans le dire. Si elle ne bouge pas, aucun slogan marketing ne compensera 😉.

📊 Adoption & marché

Bouygues Telecom : l’IA pensée avec le terrain. Chez Bouygues Telecom, une équipe à Nantes teste les automatisations, pendant que les équipes “expérience collaborateur” sur le terrain remontent les cas d’usage les plus utiles. Voir plus 🔗 (un très bel exemple pour répondre à la problématique vu plus haut dans le chiffre du jour)

Belle success story IA dans l’assistance. IMA Ibérica utilise l’IA pour épauler 200 conseillers qui traitent 100 000 demandes par mois en plusieurs langues. Résultat : jusqu’à 40 millions d’interactions automatisées par an, soit l’équivalent du travail de 5 000 personnes. Voir plus 🔗

TUI mise sur l’IA pour transformer la relation client. Le géant du tourisme intègre des agents IA dans son support. Un secteur où le volume et la saisonnalité rendent l’automatisation particulièrement efficace. Voir plus 🔗

OpenAI laisse enfin choisir où sont hébergées les données. Une petite ligne dans l’annonce, mais un gros impact pour les DSI : les entreprises peuvent maintenant choisir la région d’hébergement de leurs données. Pour la conformité, c’est un vrai game changer. Voir plus 🔗

Des gains IA très concrets. Un article met en avant plusieurs success stories intéressantes : L’Oréal exploite 16 To de données pour accélérer la création de nouvelles formules, Elior déploie une data & AI factory pour industrialiser l’IA, et d’autres secteurs (logistique, pharma, industrie) commencent aussi à enregistrer des gains opérationnels mesurables. Voir plus 🔗

🔮 Le radar de Joynt

Pas de catalogue gadget : ici, chaque outil est relié à une fonction métier. De quoi savoir tout de suite si ça peut servir à vos équipes.

👀 Juste pour ne pas passer à côté