Aperçu des actus du jour :
🧠 Google pousse Gemini dans la maison et sur la TV
📩 Un pari stratégique pour Perplexity et Microsoft Copilot
📉 L’IA fragilise l’emploi junior
💼 Pourquoi 9 projets IA sur 10 n’aboutissent pas en entreprise
📊 Le conseil IA en mode SaaS ?
🔒 Sans les RSSI, pas de projets IA durables
📌 Les 3 mises à jour clés

Google, Perplexity et Microsoft Copilot à l’honneur avec leurs updates
Google accélère la diffusion de Gemini
Dans Google Photos, un nouveau bouton “aide-moi à éditer” permet de demander directement à Gemini d’éclaircir une image, de supprimer un objet ou de restaurer une photo ancienne. Jusqu’ici réservé aux Pixel 10, le service s’ouvre aux utilisateurs Android (US uniquement). Même mouvement côté maison : Gemini arrive aussi dans Google Home - vous pouvez lui demander ce qui s’est passé dans la maison - et sur la TV, où il peut retrouver un épisode oublié ou proposer un film familial. L’ambition est claire : faire de Gemini un réflexe du quotidien. Les apps d’édition photo, de domotique ou même de recommandation média vont voir Google rogner sur leurs usages clés. Pas frontalement, mais par intégration progressive.
Perplexity lance son assistant email
Après la recherche, Perplexity s’attaque à l’inbox. Leur nouvel assistant, réservé aux abonnés Max, lit, résume, classe et peut rédiger des réponses. Rien de vraiment inédit : des dizaines d’outils spécialisés le font déjà, souvent sans succès. Mais c’est justement là que le move est intéressant : Perplexity ne vend pas une feature isolée, il l’intègre dans son environnement, où l’utilisateur passe déjà du temps pour ses questions et sa veille. Si la greffe prend, la startup pourrait transformer un cas d’usage saturé en avantage d’écosystème. À suivre : sa capacité à convaincre les pros que leur boîte mail doit être pilotée… depuis Perplexity, et non depuis Outlook ou Gmail.
Copilot devient multi-IA avec l’arrivée d’Anthropic
Jusqu’ici, Copilot — l’assistant IA intégré à Microsoft 365 — reposait uniquement sur le cerveau d’OpenAI (GPT). Désormais, un bouton “Try Claude” permet de basculer sur l’IA d’Anthropic (Claude) dans Researcher, et les entreprises peuvent aussi créer des agents avec Claude via Copilot Studio. Concrètement, Copilot devient multi-IA : les utilisateurs peuvent choisir entre plusieurs moteurs selon leurs besoins (rédiger, analyser, automatiser). Pour vous, cela veut dire plus de flexibilité dans Word, Excel ou PowerPoint. Pour Microsoft, c’est une manière de réduire sa dépendance à OpenAI. Et pour Anthropic, une percée stratégique dans l’environnement de travail le plus utilisé au monde.
Parmi ces 3 actus, combien en connaissiez-vous déjà ?
🔎 Décryptage

IA et emploi : Junior VS Senior
Étude : l’IA fragilise l’emploi junior
Ce que c’est. Une étude Harvard a suivi 62 millions de CV et 245 millions d’offres d’emploi aux US. Objectif : voir ce qui se passe pour les juniors et les seniors quand une entreprise adopte vraiment l’IA générative.
Pourquoi ça compte. Depuis 2023, les juniors sont les premiers à trinquer : –7,7 % d’emplois en six trimestres dans les boîtes qui passent à l’IA, pendant que les seniors continuent de grimper. Logique : l’IA prend les tâches d’exécution qui servaient de marchepied aux débutants. Résultat : entrer dans la vie pro devient plus compliqué, alors que les postes seniors, eux, gagnent encore en valeur.
Limites. Seule une petite part des entreprises a vraiment adopté l’IA (3,7 %). Et tous les jeunes ne sont pas touchés de la même façon : les diplômés “milieu de gamme” souffrent le plus, tandis que les très élites ou les profils moins sélectifs s’en sortent mieux.
À retenir. L’IA n’élimine pas les juniors, mais elle change la règle du jeu. Moins de tâches simples pour apprendre, plus de pression pour être opérationnel tout de suite. Pour les entreprises, la question est claire : inventer de nouveaux parcours pour former les jeunes, ou se priver d’un vivier de talents.
👁️ L’œil Business
L’IA séduit… mais peine à s’installer
Les investissements explosent, les discours aussi… mais dans les faits, seulement 1 projet IA sur 10 passe vraiment en production. La plupart s’arrêtent au stade du test : une démo qui impressionne, puis plus rien. Le problème n’est pas la techno, c’est l’intégration : comment brancher l’IA aux process existants, former les équipes, gérer la donnée. Les responsables cybersécurité, eux, avancent pas à pas pour éviter les dérapages. Pour les entreprises, l’enjeu est simple : arrêter de vouloir mettre de l’IA partout et concentrer l’énergie sur 1 ou 2 cas d’usages capables de vraiment transformer le quotidien.
📊 Adoption & marché
Le chiffre qui parle
175 M$ : c’est la levée réalisée par Distyl AI, une plateforme de conseil augmenté par IA.
Cette startup de conseil atteint désormais une valorisation de 1,8 Md$, preuve que l’IA redessine aussi des métiers établis comme le conseil. Là où la valeur reposait sur le “temps-homme”, on voit émerger des plateformes capables d’industrialiser diagnostics et recommandations.
Qui embarquer pour réussir ? Les projets IA ne se débloquent pas seulement avec les directions innovation ou métiers. Les RSSI (responsables de la sécurité des systèmes d’information) jouent un rôle clé : ils permettent d’avancer en productivité tout en réduisant les risques — fuites de données, biais, conformité. En clair sans eux, l’IA reste souvent au stade de la démo.
Pas de jackpot instantané. Une étude rappelle que l’IA n’est pas une machine à cash rapide. Les gains viendront surtout de la réinvention des modèles business, pas de l’ajout cosmétique de fonctionnalités “AI”. Le message est clair pour les directions : l’IA est un pari de transformation, pas un ticket de loterie.
🔮 Le radar de Joynt
Le signal faible
Quand le conseil se met en mode produit
On l’a vu plus haut : Distyl AI a levé 175 M$ et atteint 1,8 Md$ de valo. Mais ce n’est pas le montant qui compte vraiment : c’est le signal. Le conseil, longtemps limité au temps-homme et aux présentations PowerPoint, bascule vers des plateformes scalables, proches du SaaS. Si cette logique s’installe, c’est toute une industrie qui devra revoir son modèle économique et sa relation client.
Outils à découvrir
Pas de catalogue gadget : ici, chaque outil est relié à une fonction métier. De quoi savoir tout de suite si ça peut servir à vos équipes.
AI Humanizer — Textes IA plus naturels. Pour qui ? Équipes marketing et éditoriales : corriger le ton “robotique” des textes générés pour les rendre publiables sans retouche lourde.
Enterpret — Analyse des feedbacks clients. Pour qui ? Équipes produit et customer success : centraliser les retours utilisateurs, les relier aux KPI business et identifier rapidement les signaux d’amélioration.
Mem AI — Second cerveau connecté. Pour qui ? À peu près tout le monde : relier toutes vos notes et sources pour générer de nouvelles idées et insights exploitables. Bonus : fonctionne en local-first, ce qui limite les risques de fuite de données sensibles.
Clay — Carnet d’adresses intelligent. Pour qui ? Sales et business dev : agréger contacts et interactions, détecter les signaux faibles de réseau et entretenir ses relations pro de façon proactive.
👀 Juste pour ne pas passer à côté
Comme toujours, beaucoup d’annonces circulent. Pas de quoi chambouler vos feuilles de route, mais assez visibles pour mériter d’être notées :
Meta teste l’IA dans Facebook Dating. L’assistant conversationnel aide à briser la glace et vise à lutter contre la “swiping fatigue”. L’IA entre ainsi dans des usages intimes, bien au-delà du pro et du divertissement.
Atlassian s’offre DX (1 Md$). L’éditeur de Jira et Confluence muscle sa stratégie IA avec l’acquisition de DX, spécialisée dans l’analyse de productivité des développeurs. Objectif : accélérer le passage de l’IA aux usages concrets dans les équipes tech.
Xania Monet, l’artiste IA, signe à plusieurs millions. Un contrat record pour une créatrice virtuelle : symbole d’un marché culturel où la frontière entre humain et IA devient monétisable.
💌 L’essentiel, ça se partage (et un peu d’aide, ça fait toujours plaisir !)
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