Aperçu des actus du jour :
🧠 Claude muscle sa “mémoire” pour devenir vraiment personnel
🎥 YouTube active la génération native directement sur sa plateforme
📒 Notion 3.0 : des agents qui orchestrent, bientôt autonomes
🔍 Décryptage d’une IA qui apprend en oubliant
💼 Vers la semaine de 3 jours ? L’IA rebat les cartes du travail
📊 Luxe, B2B et retail passent à l’IA appliquée
🔮 Les premières batailles juridiques de l’IA émergent

📌 Les 3 mises à jour clés

Claude, YouTube et Notion à l’honneur avec leurs updates

Claude se dote d’une mémoire de travail

Anthropic introduit la mémoire dans Claude (réservée aux plans Team et Enterprise). L’IA peut retenir vos projets, préférences et historiques, ce qui évite de réexpliquer le contexte à chaque échange. Pour les équipes commerciales, produit ou support, c’est un vrai gain de productivité : suivi des clients, continuité des specs produit, reporting sans ressaisie. La fonctionnalité reste optionnelle et contrôlable : on peut éditer la mémoire, la purger, ou passer en mode incognito (discussions non sauvegardées). Le signal est clair : la mémoire devient un différenciateur stratégique des IA, mais qui oblige chaque organisation à clarifier ses règles de confidentialité et sa gouvernance des données. À suivre pour voir si les DSI accepteront de déléguer autant de contexte métier à un agent externe.

YouTube bascule dans la génération créative

Google apporte ses modèles vidéo (Veo 3) et audio (Lyria 2) directement dans YouTube. Concrètement : création de Shorts à partir d’un simple prompt, ajout d’objets ou de mouvements sur une vidéo existante, ou transformation de dialogues en chansons remixables. Le tout, accessible gratuitement et pensé pour la viralité. Mais la vraie puissance est ailleurs : tout se fait désormais dans YouTube. Plus besoin de passer par des outils externes, d’exporter puis de ré-uploader. La plateforme devient à la fois atelier de création et canal de diffusion. Pour les marques et créateurs, c’est un gain de temps colossal et un vrai levier pour tester des contenus en boucle rapide. Mon avis : le revers, c’est le risque d’un raz-de-marée de contenus « jetables », sans cadre éditorial solide.

Notion 3.0 fait évoluer ses agents

Notion 3.0 passe à la vitesse supérieure. Jusqu’ici, l’IA de Notion aidait à écrire des pages ou à remplir des bases. Désormais, les Notion Agents peuvent enchaîner des actions complexes pendant 20 minutes, retenir vos préférences et mettre à jour des bases entières. Ils se connectent aussi à Slack, Drive ou GitHub. Et bientôt, il sera possible de créer ses propres agents autonomes, déclenchés automatiquement selon un planning ou un événement. Résultat : on ne parle plus seulement d’assistants ponctuels, mais de vrais processus automatisés. Pour les entreprises, la question devient stratégique : quelles tâches confier à ces agents et jusqu’où déléguer ?

🔎 Décryptages

Un modèle et un protocole qui pourraient tout changer…

VaultGemma : l’IA qui apprend sans mémoriser vos données

Ce que c’est. Google a présenté VaultGemma, le premier modèle entraîné avec de la differential privacy dès le départ. Traduction : il ajoute volontairement du bruit mathématique pendant l’entraînement pour éviter toute mémorisation de données sensibles.

Pourquoi ça compte. Pour les entreprises (et surtout les DSI) : on peut enfin imaginer une IA qui utilise vos données sans les stocker, avec une preuve mathématique à l’appui. Dans des secteurs comme la banque, la santé ou l’éducation, c’est une réponse directe aux blocages de conformité.

Limites. Ce gain de sécurité se paie cher : l’entraînement est plus lourd et plus coûteux, et le modèle reste moins performant que les leaders du marché. En clair, c’est plus un prototype avancé qu’un produit prêt à remplacer ChatGPT ou Gemini.

À retenir. VaultGemma ouvre la voie à une nouvelle génération de modèles où la confidentialité est intégrée dès la conception. Les DSI doivent suivre ces avancées, car demain, vos clients exigeront des garanties comparables à celles de VaultGemma.

AP2 : le protocole qui encadre les paiements des agents

Ce que c’est. Google a lancé AP2 (Agent Payments Protocol), un système qui permet aux agents IA de payer à votre place. Le principe : vous donnez à l’agent une autorisation explicite (un « mandat ») — par exemple “réserve mes billets de train si le prix est sous 100 €”. Ce mandat est cryptographié et signé, et sert de preuve pour la banque ou le commerçant.

Pourquoi ça compte. Jusqu’ici, laisser une IA faire un achat semblait trop risqué. Avec AP2, la transaction devient traçable et vérifiable. Concrètement, cela ouvre la porte à des agents qui passent commande automatiquement : billets, abonnements, stocks… tout ce qui peut être cadré par règles.

Limites. AP2 n’est encore qu’un protocole en déploiement et il dépend de son adoption par tout l’écosystème. Le point positif : des poids lourds comme Visa, Mastercard, Shopify ou Stripe se sont déjà engagés à tester et co-construire le standard.

À retenir. Les IA de demain agiront et paieront. AP2 est la première étape pour rendre ce futur viable. Pour les décideurs, un signal stratégique : comprendre ce protocole aujourd’hui, c’est anticiper le commerce automatisé de demain.

👁️ L’œil Business

L’IA redessine la semaine de travail (à 3 jours ?)

On parle beaucoup de gains de productivité, mais ce qui se joue est plus profond : c’est la répartition du travail humain vs machine. Eric Yuan, CEO de Zoom, imagine déjà une semaine de 3 jours rendue possible par l’IA. Pendant ce temps, une étude de Fastly montre que les développeurs seniors passent désormais une grande partie de leur temps à « babysitter » les modèles plutôt qu’à coder eux-mêmes. Un exemple métier parmi d’autres.

Les tâches brutes s’automatisent, mais de nouvelles missions émergent : orchestration, contrôle qualité, gouvernance. C’est ce changement qui rend crédible une réduction du temps de travail : on fait moins soi-même, mais on pilote mieux la machine.

La semaine de 3 jours n’arrivera pas « parce que l’IA fait gagner du temps », mais parce qu’elle impose un nouvel équilibre du travail. Les organisations qui s’y préparent tôt auront une longueur d’avance, pas seulement en productivité, mais en attractivité employeur.

📊 Adoption & marché

Le chiffre qui parle
Les développeurs seniors livrent 2,5 fois plus de code avec l’IA que les juniors (Fastly)

Comme quoi l’IA accélère la production, mais ce sont surtout les profils expérimentés qui en profitent. Reste un défi : éviter que l’écart de compétences ne se creuse entre ceux qui savent piloter l’IA… et les autres.

Le luxe entre dans l’ère IA pour l’expérience client. Ralph Lauren explore la personnalisation produit et l’automatisation marketing. Même les marques les plus exclusives cherchent à industrialiser la relation client avec l’IA.

Les éditeurs B2B construisent leurs propres modèles. Chez Thomson Reuters, un système multi-agents interne réduit des tâches de 20h à quelques minutes. Présenté comme un « anti-ChatGPT », il illustre une stratégie : privilégier des IA spécialisées plutôt que de dépendre des solutions généralistes.

La distribution s’automatise de l’intérieur. Amazon lance Seller Assistant, un agent IA intégré à sa marketplace. Pour les vendeurs, c’est un copilote opérationnel qui gère listings, inventaires et optimisation commerciale.

🔮 Le radar de Joynt

Le signal faible
Les frictions juridiques s’installent

Google est attaqué par Rolling Stone et Billboard pour avoir utilisé de la musique protégée dans l’entraînement de ses modèles. Pris seul, ça ressemble à un litige classique sur les droits d’auteur. Mais c’est peut-être le début d’un domino : après la musique, presse, cinéma et pub pourraient suivre. Le vrai signal : les éditeurs culturels passent à l’offensive. Si la dynamique s’étend, l’IA générative risque d’être freinée par une cascade de procès, obligeant les entreprises à sécuriser leurs droits avant tout déploiement.

Outils à découvrir

Pas de catalogue gadget : ici, chaque outil est relié à une fonction métier. De quoi savoir tout de suite si ça peut servir à vos équipes.

  • RizzCalc — Modélisation financière dans Google Sheets. Pour qui ? Analystes et fondateurs : construire un DCF, ajuster un BP ou tester des hypothèses de revenus par simple prompt.

  • Runable — Agent d’automatisation générale. Pour qui ? Support, opérations, sales : confier à un agent IA des tâches récurrentes comme le test automatisé d’une app, la génération de rapports, la surveillance d’un service ou l’envoi de notifications.

  • Orchids — Génération d’interfaces. Pour qui ? Designers, PM, équipes produit : générer rapidement une interface d’application à partir d’un prompt, tester une idée ou créer un prototype cliquable. Proche d’un Lovable, centré sur le front-end.

  • Solid — App builder full-stack. Pour qui ? CTO, startups early stage : construire une application complète (frontend + backend Node.js + base de données) sans équipe dev complète. ❤️ Mon coup de cœur (belle promesse)

  • Guidde — Tutoriels vidéo instantanés. Pour qui ? RH, sales, formateurs : transformer un PDF ou une démo en vidéo pédagogique avec voix-off et branding.

👀 Juste pour ne pas passer à côté

Comme toujours, beaucoup d’annonces circulent. Pas de quoi chambouler vos feuilles de route, mais assez visibles pour mériter d’être notées :

  • Google muscle Chrome avec Gemini. Lancement aux US d’un “agentic browsing” : Gemini devient capable d’agir directement dans le navigateur, au-delà des simples suggestions.

  • Gamma 3.0. La plateforme de présentation et de documents boostée à l’IA sort une nouvelle version, plus visuelle et interactive, qui confirme sa montée en puissance face aux outils bureautiques classiques.

  • À vos agendas : Big Data & AI Paris 2025. Les 1er et 2 octobre, l’événement phare de l’écosystème français revient avec un focus sur les usages responsables et la vitalité de la filière locale. (Joynt a déjà ses places.).

💌 L’essentiel, ça se partage (et un peu d’aide, ça fait toujours plaisir !)
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