Aperçu des actus du jour :
🛍️ Lovable s’ouvre à Shopify.
📁 ClickUp se pose en alternative crédible à Slack et Notion.
💬 LinkedIn entraîne ses modèles IA sur nos posts.
⚡ L’IA s’apprête à vivre son “moment Uber”.
📊 Shopify enregistre 11× + de ventes issues d’agents IA.
🏢 Les agents IA, pas encore prêts à remplacer les freelances.
🚉 La SNCF teste la gare augmentée.
🔮 La “confiance” devient un avantage concurrentiel.
🌍 L’Europe veut une IA souveraine… mais ouverte.

📌 Les 3 mises à jour clés

Lovable, Google et ClickUp à l’honneur avec leurs updates

Lovable s’ouvre à Shopify et veut simplifier la création de boutiques IA-first

On a tous (ou presque) entendu parler de Lovable. Pas forcément le meilleur outil no-code du marché, mais sans doute celui qui a le mieux réussi à se faire remarquer (merci le marketing !). La plateforme, qui permet de créer un site ou une app sans coder, annonce une vraie bascule : l’intégration native avec Shopify. Jusqu’ici, impossible de gérer une boutique depuis Lovable sans bricoler avec des connecteurs ou tout refaire à la main. Désormais, un simple prompt suffit pour créer, modifier ou publier une boutique en ligne directement depuis Lovable, tout en gardant la puissance du moteur Shopify. Cette mise à jour change clairement la place de l’outil : Lovable ne sert plus seulement à prototyper, il devient une plateforme complète de création et de lancement pour les indés, studios ou product manager qui veulent tester et vendre sans passer par un dev. Une évolution qui pourrait bien redéfinir le no-code e-commerce, en rapprochant création, IA et business dans un même espace.

Google : encore une salve d’annonces IA

Nouvelle semaine, nouvelles updates chez Google : trois annonces d’un coup pour pousser Gemini toujours plus loin dans son rôle d’agent intelligent.
1. Gemini Deep Research peut maintenant aller fouiller directement dans vos emails, docs Drive et conversations pour rédiger des rapports complets. Par exemple, il peut croiser vos notes internes, vos échanges d’équipe et des infos web pour produire une étude de marché prête à exporter en Google Doc — ou même en podcast IA.
2. Google Maps devient aussi un terrain de jeu pour Gemini, qui agit comme un vrai “copilote” (au sens propre du terme cette fois). Il peut recommander un resto sur votre trajet, ajuster la route à la volée ou commenter les lieux autour de vous.
3. Et avec le nouveau AI Mode sur Android, Gemini commence à agir à la place de l’utilisateur : réserver un rendez-vous, acheter des billets ou gérer une tâche sans quitter son téléphone.
Bref, Gemini prend doucement la forme d’un compagnon d’usage au quotidien, connecté à tout votre écosystème Google.

Et si ClickUp remplaçait Slack et Notion ?

ClickUp 🔗, la plateforme qui réunit gestion de projet, documents et messagerie d’équipe, vient de sortir sa version 4.0. La grosse nouveauté, c’est l’arrivée de deux assistants IA. Le premier agit dans les canaux de discussion : il repère les questions posées et y répond en allant chercher l’info dans les docs internes ou dans des outils comme Drive ou Figma. Le second, Brain, joue le rôle d’assistant “généraliste” : planifier une réunion, créer une tâche, commenter un projet ou rédiger un résumé, tout ça sans quitter ClickUp. Après tout, c’était déjà la vision de la plateforme à son lancement, il y a huit ans : créer un espace unique pour tout gérer au travail, sans avoir à passer par Slack, Notion ou Teams.
Rappelons que ce n’est pas juste un outil de plus avec un badge “IA” : c’est une plateforme déjà adoptée par des équipes produits, marketing ou tech qui cherchent à centraliser leurs flux de travail. Une option crédible pour les boîtes qui veulent réduire la dispersion entre outils, garder la logique projet au centre et ajouter de l’IA là où elle simplifie vraiment le quotidien.

🔎 Décryptage

LinkedIn entraîne ses modèles d’IA générative

LinkedIn invoque “l’intérêt légitime” pour nourrir ses modèles d’IA

Ce que c’est. Depuis le 3 novembre, LinkedIn utilise les données publiques de ses utilisateurs européens (profils, posts, commentaires, recommandations) pour entraîner ses modèles d’IA générative. Pas de consentement : la plateforme s’appuie sur la base légale de “l’intérêt légitime” du RGPD. Les messages privés restent exclus, et un opt-out existe, bien caché dans les paramètres.

Pourquoi ça compte. Officiellement, il s’agit d’améliorer le matching et la création de contenu. En pratique, LinkedIn transforme son réseau en gisement de données first-party pour Microsoft. Les posts publiés peuvent désormais nourrir des modèles de génération ou de recommandation, sans validation explicite. Cette frontière floue entre expression publique et matière d’entraînement IA devient un vrai sujet.

Limites. Le recours à “l’intérêt légitime” reste un pari : LinkedIn devra démontrer que cette collecte est bien nécessaire et proportionnée.
Les régulateurs européens suivent de près, surtout après le précédent Meta. Et la plupart des utilisateurs ne s’attendent pas à voir leurs posts intégrer des datasets d’IA. Je trouve que c’est un vrai risque sur la confiance et la perception du réseau.

À retenir. On entre dans une zone grise où le “public” devient matière première. Et surtout, l’ironie : les IA s’entraînent désormais sur les posts… qu’elles ont elles-mêmes écrits sur LinkedIn. 🤯

👁️ L’œil Business

L’IA entre dans l’ère du “surge pricing”

L’IA s’apprête à vivre son “moment Uber”. Les serveurs saturent, les coûts explosent, et les fournisseurs testent déjà une tarification dynamique : plus la demande monte, plus le calcul coûte cher. On passe du fantasme de l’IA quasi illimitée à une économie de la contrainte, où chaque génération a un coût réel.
Et c’est là que ça se complique : comment tester, comparer ou innover si chaque essai se paie au prix fort ? L’expérimentation devient un luxe, et les entreprises vont devoir piloter leurs usages IA comme des budgets média : arbitrer entre ce qu’on explore, ce qu’on automatise et ce qu’on met en prod. Voir plus 🔗

📊 Adoption & marché

Le chiffre qui parle
7x + de trafic et 11× + de ventes pour le e-commerce “dopé” par les IA

On en parlait depuis des mois, mais cette fois les chiffres confirment la tendance : le trafic en provenance d’outils et d’agents IA a été multiplié par 7 depuis janvier sur Shopify, et les commandes par 11. Les IA commencent à peser dans les achats, assez pour qu’Amazon bloque Perplexity : non pas parce qu’il refuse les ventes, mais parce qu’il refuse de les laisser passer par un autre intermédiaire. Voir plus 🔗

Les agents IA, encore loin du niveau freelance. Une étude a évalué les performances des meilleurs agents sur des missions type freelances (rédaction, design, data, marketing). Résultat : moins de 3 % des tâches sont automatisables à un niveau jugé “professionnel”. Pour l’instant, les freelances peuvent dormir tranquilles 😉. Voir plus 🔗

Les États-Unis veulent mesurer l’impact de l’IA sur l’emploi. Un nouveau projet de loi obligerait les entreprises à déclarer combien de postes sont supprimés, créés ou transformés par l’IA. Objectif : enfin avoir une vision claire des effets réels de l’automatisation sur le travail. Voir plus 🔗

Le cas d’usage de SAP qui rend l’IA native. L’éditeur intègre ses propres modèles et agents IA dans toutes ses solutions métiers pour transformer les données en prédictions concrètes (retards, paiements, ventes) avec un mot d’ordre : interopérabilité et souveraineté. Voir plus 🔗

La SNCF teste la gare augmentée. À Monaco, la SNCF déploie un jumeau numérique 3D temps réel combiné à de l’analyse vidéo par IA pour la gare de Monte-Carlo. L’objectif : suivre les flux de voyageurs, anticiper la maintenance et optimiser la consommation d’énergie, déjà réduite de 20 %. Voir plus 🔗

L’IA au cœur de la French Tech 2030. Sur 80 start-up sélectionnées, un quart travaillent sur l’intelligence artificielle, de la santé au quantique. Parmi elles : Qevlar.AI 🔗 (sécurité), Delos 🔗 (suite bureautique d'IA générative) ou Gladia 🔗 (traitement audio/voix). Objectif : bâtir une souveraineté numérique à la française, sans rater le train mondial de l’IA. Voir plus 🔗

🔮 Le radar de Joynt

Le signal faible
La confiance devient un avantage concurrentiel

On voit de plus en plus de comparaisons d’outils et de modèles IA. Certains vont plus loin et ont carrément développé des “juges IA” (oui, oui, des systèmes d’IA qui évaluent d’autres systèmes d’IA - Voir plus 🔗). Le gouvernement français a lui aussi publié son premier classement où un modèle Mistral devance GPT-5 et Gemini (Voir plus 🔗). Forcément, plus les IA s’évaluent entre elles, plus la notion de “qualité” se brouille, avec le risque de tourner en rond. Sans compter que chaque système applique ses propres critères, fixés par ses concepteurs. Et face à ce flou, c’est paradoxalement le jugement humain (imparfait mais identifiable) qui redevient la référence de confiance.

Outils à découvrir

Pas de catalogue gadget : ici, chaque outil est relié à une fonction métier. De quoi savoir tout de suite si ça peut servir à vos équipes.

  • MCP Playground 🔗 — plateforme pour tester et comparer plusieurs modèles IA (texte, image, audio) dans une seule interface. Idéal pour évaluer leurs performances côte à côte avant intégration. Pour qui ? Product managers, chercheurs et consultants IA qui veulent benchmarker vite et bien avant un choix d’archi ou de vendor.

  • Wispr Flow 🔗 — transforme votre voix en texte “prêt à envoyer” dans vos mails, Slack ou docs. Il gère la ponctuation, les listes et votre ton habituel, sur Mac, Windows ou iPhone. Pour qui ? Pros nomades, dirigeants et communicants qui veulent écrire sans clavier, mais garder leur style.

  • CodeBanana 🔗 — le Google Docs du code : édition collaborative en temps réel, IA contextuelle qui lit les repos, et environnements live partageables par simple lien. Pour qui ? Équipes tech et produit qui veulent coder, documenter et livrer ensemble, sans barrière entre devs et non-devs.

  • Startuptools.ai 🔗 — un générateur de business plan qui fait surtout gagner du temps quand tout est flou. Vous posez votre idée, l’IA vous rend une base solide : marché, positionnement, projections. Pour qui ? Consultants et entrepreneurs en phase de lancement qui veulent éviter le syndrome de la page blanche et passer plus vite du “concept” au concret.

👀 Juste pour ne pas passer à côté

  • Perplexity lance un outil de recherche de brevets. Un nouvel agent permet de fouiller la base mondiale en langage naturel, avec résumés automatiques à la clé. Voir plus 🔗

  • Perplexity s’allie à Getty Images. Le moteur de recherche IA obtient une licence officielle pour afficher les images de Getty dans ses résultats (une première étape vers un usage des visuels vraiment légal et rémunéré). Voir plus 🔗 PS : Pendant ce temps, Stability AI sort gagnante de son procès contre Getty au UK. Getty l’accusait d’avoir utilisé ses photos protégées pour entraîner son modèle sans licence. Voir plus 🔗

  • Stream, le ring intelligent made in ex-Meta. Ce bijou enregistre des notes vocales et pilote la musique à la voix. Voir plus 🔗

  • Google veut alimenter l’IA depuis l’espace. Son projet Suncatcher capterait l’énergie solaire par satellite pour ses data centers IA. L’IA consomme tellement qu’on regarde maintenant vers le ciel. Voir plus 🔗

  • L’Europe veut une IA souveraine… mais ouverte. Bruxelles clarifie sa stratégie : la souveraineté n’est pas un repli, mais un levier économique pour exister entre les États-Unis et la Chine. Voir plus 🔗

  • ChatGPT s’ouvre aux apps. Peloton et Tripadvisor rejoignent la plateforme pour planifier un entraînement ou un voyage sans quitter le chat. D’autres arrivent (Uber, DoorDash). Voir plus 🔗

💌 L’essentiel, ça se partage (et un peu d’aide, ça fait toujours plaisir !)
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